Après le long travail d'écriture, après la rencontre de ce texte avec un éditeur, vient le temps de la construction, autrement dit de la transformation du manuscrit en roman. Les éditions Sudarènes m'ont donc demandé, dans l'optique de cette publication, de leur fournir quelques éléments qui permettront à leur équipe de travailler sur ce projet. Tout d'abord, une biographie. Pas trop difficile, qui se connaît mieux que sois même ? Et puis, ce blog en contient déjà une, certes un peu longue pour figurer en quatrième de couverture.

Ensuite, proposer un résumé. Art complexe de la réduction, ce micro texte doit contenir les éléments primordiaux, sans dévoiler l'intrigue. Situer le roman, donner envie au lecteur de parcourir les pages, sans dévoiler l'intrigue... bref informer le lecteur sur le contenu du livre, créer un brin de suspens et susciter l'envie.

Mais est-ce bien à l'auteur de faire ce résumé ? Je ne le pense sincèrement pas. Du coup, je ne serais pas l'auteur de ce court texte et je me suis tournée vers mes amis bêta lectrices et correctrices, qui non seulement connaissent le roman, mais ont par moment proposé des arrangements.

Certains éditeurs préfèrent réaliser eux-mêmes ce résumé, d'autres laissent libre cours à l'auteur, vous trouverez un peu de tout, suivant les maisons d'édition. Pour la Complainte d'Irwam, c'est l'éditeur qui avait proposé le premier résumé, puis, lors de la réédition, ce sont des amies lectrices et blogueuses qui m'ont donné la nouvelle trame. 


Reste à savoir que mettre dans ce résumé, car la quatrième de couverture est fondamentale dans la conception d’un livre, puisqu'elle invite les lecteurs anonymes à acheter ce roman plutôt que celui du voisin. J'ai bien dit les anonymes, car les autres, ceux que je côtoie, liront ce livre quelle que soit cette dernière page. Mais ce sont bien les autres, ceux qui vont feuilleter le livre sur les étals des librairies qu'il faut séduire par ces quelques mots, et une belle couverture, dont je parlerai dans un autre article. 

Alors, que mettre dans ce résumé ? Il n'existe pas de recette miracle, de petites astuces éditoriales avec un listing à suivre.
« Elle doit créer le désir, oui, mais tout en ressemblant au livre : l’équilibre n’est pas toujours facile à trouver » nous dit Karina Hocine, directrice littéraire des éditions Jean-Claude Lattès. (source
Les différents conseils, glanés çà et là, sont pourtant éloquents : il faut se mettre à la place du lecteur et surtout ne pas lui vendre de la magie s'il n'y en a pas. Rester donc proche du sujet, de la tonalité et respecter le style de l'auteur. Certains iront même jusqu'à citer une phrase, un bout de texte... Bref, c'est assez vague comme indication.  

Du coup, que mettre ? Que conseiller aux miss qui vont réfléchir à ce sujet ? J'avoue que j'ai eu un peu de mal à trouver des informations mais voici ce que je peux leur proposer (source) : en premier, situer l'intrigue avec des notions de lieu, d'époque... le (ou les) personnage principal. Puis, évoquer le problème majeur du roman, sans trop en dire, enfin, créer le fameux suspens évoqué ci-dessus, en une phrase.

Car, une quatrième de couverture doit rester concise. Son but n'est pas, comme les synopsis de raconter l'histoire, mais, bel et bien, d'en donner un aperçu, une idée.

A ce jour, nous en sommes à la troisième version. Et non, je ne vous dévoilerai pas encore le sujet... vous le découvrirez bien assez tôt.