Prologue

Il tituba. Sa nuque l’élançait, il porta sa main au niveau de son cou et trouva une fléchette minuscule qu’il arracha et jeta au loin. Il vacilla. Son genou heurta le sol. Sa tête tournait. Il posa une main sur le sentier terreux, il sentait le poison faire rapidement son effet. Ses sens troublés, il entendit crier son nom dans le lointain, et tenta de pivoter. Ce geste lui parut intolérable, tant sa tête était lourde. Il dut prendre appui sur son coude.
Une goutte de sang suffirait, il ne pouvait se transformer sans ce stimulus. Ce furent ses dernières pensées avant qu’il ne s'effondre.
Lorsqu’il émergea, l'esprit encore embrumé, sa vision brouillée ne lui permit pas de déterminer grand-chose. Il voulut frotter ses yeux. Il constata que ses bras étaient enchaînés et aucun mouvement possible. Il secoua sa tête pour évacuer la sensation de coton. Cela n’eut pas l’effet escompté et un malaise le cueillit. Il ferma les yeux, pris d’un haut-le-cœur. Ses souvenirs ressurgirent peu à peu : le poison. Il avait été drogué.

Respirant lentement, il réfléchit à sa situation. Ses bras attachés ne lui seraient d’aucune utilité. Sa position n’était pas trop inconfortable, assis sur une de ses fesses, les genoux pliés, les bras légèrement vers le haut. Toutefois, s’il ne pouvait bouger, il finirait par s'ankyloser. Il déplaça une jambe, libérant un genou engourdi, fit rouler ses épaules. Les mouvements brusques tiraient des réactions douloureuses et la nausée couvait. Sa vision, pour l’instant floue, reviendrait dans les minutes à venir, avec un peu de chance, dans les heures, sinon. L’odeur de moisi et de terre le prenait à la gorge. Il devait se concentrer sur les bruits et déterminer où ses ravisseurs se tenaient. En tous les cas, il était seul dans la pièce, son ouïe fine l’aurait alerté.
Le temps fila. Le manque de repère ne l’aidait pas. Une heure s’écoula, peut-être plus. Lorsque tout fut terminé, ce jour-là, il sut qu’il aurait aimé rester ainsi.
Les hommes ouvrirent une porte sur sa droite et pénétrèrent dans la pièce, laissant entrer un peu de lumière. Armés, leurs visages étaient couverts de masques. L’un d’eux pointa son fusil vers lui, l’autre vint le détacher du mur.

— Lève-toi ! ordonna-t-il.

Il les suivit, ses jambes le portant à peine. Il fut tiré en avant et manqua de chuter, ce qui provoqua des rires gras. La pièce où il entra était grande en comparaison de celle qu’il quittait, sa vision, bien que plus nette, ne lui permit pas de la voir en détail, cependant il repéra au fond une porte, par le filet de lumière blafarde qui l’encerclait. Une sortie. L’espoir ! Il fut poussé violemment et ses genoux cognèrent le sol. Il cria. Il aurait aimé retenir cette plainte. L’homme qui se tenait devant lui se moqua et lui entoura le visage d’un vieux chiffon poussiéreux. Il serra ce dernier sur sa nuque, l’obligeant à ouvrir la bouche. Bâillonné, il fut relevé par une traction sur la chaîne qui liait ses poignets. Il se retrouva ligoté, les bras au-dessus de la tête.

Le bruit mat de coups portés auxquels répondaient des gémissements attira son attention. Ses yeux voyaient la scène dans un flou qui ne la rendait pas moins pénible. Des hommes torturaient une femme, attachée sur une chaise. Les questions qu’ils hurlaient l'interpellèrent.

Et la mémoire lui revint.

Avant d’être capturé, il se promenait avec sa mère. 

***


Fin du XIXe siècle, les dirigeables ont conquis le ciel et les robes à dentelles frémissent dans tout Paris. Pourtant, les femmes « Charismas » sont encore considérées comme des êtres inférieurs. Rebelle, Jade, métamorphe aux dons extraordinaires, décide alors de fuir la capitale, ravagée par une guerre fratricide entre sangs purs et hybrides. 
À des milliers de kilomètres de là, Ethan parti chercher l’oubli, rencontre un homme qui va changer le cours de sa vie. 

Les destins de Jade et Ethan se trouveront liés d’une étrange façon.

Un univers formidable développé par Anna Combelles où la romance s’empreint d’une subtile ambiance steampunk.

*** 

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Version Broché indisponible.  




 Vidéo réalisée par moi-même.


Et les cartes... 






Le jour est arrivé de vous en dire un peu plus sur ce livre et surtout, oui surtout, de vous montrer sa magnifique couverture !

Je voudrais remercier le graphiste, Geoffrey, et mes éditeurs pour cette belle réalisation, qui correspond au vraiment texte. 

Le texte, lui, vous l'aurez sous peu entre les mains... la sortie est imminente.

En attendant, voici quelques mots, pour vous présenter ce roman. 


Au XIXe siècle, dans un monde où les dirigeables ont conquis le ciel et où les robes à dentelles frémissent dans tout Paris, les femmes sont pourtant considérées comme des êtres inférieurs. Rebelle, Jade, issue de la lignée des « Charismas » aux dons extraordinaires, décide alors de fuir la capitale, ravagée par une guerre fratricide entre sangs purs et hybrides.
À des milliers de kilomètres de là, Ethan parti chercher l'oubli, rencontre un homme qui va changer le cours de sa vie.
Les destins de Jade et Ethan se trouveront liés d'une étrange façon.







Possibilité d'acheter aussi Syr Ynis
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Bonjour.

Votre roman est écrit, le résumé est fait, que ce soit par vous-même ou par l'éditeur, il reste une étape des plus importantes : la couverture du livre !

On choisit souvent un livre grâce à sa couverture. Elle est le premier contact des lecteurs avec l'ouvrage, bien avant le résumé qui implique d'avoir saisi l'objet, de l'avoir retourné pour être lu.
Une personne passe environ 8 secondes à regarder la première de couverture d'un livre, et 15 secondes pour lire sa quatrième de couverture. Vous disposez donc de très peu de temps pour convaincre vos futurs lecteurs d'acheter le roman. (source

Huit secondes ! Autant dire qu'il faut accrocher le regard, stimuler l'envie, provoquer un émoi. 

Et bien sûr, le professionnalisme est de rigueur. Évitez les couvertures faites à la va-vite avec un mauvais logiciel, en collant trois images qui vous plaisent. Il existe de nos jours de nombreux logiciels de retouche photo, plus ou moins cher et performant. Vous pouvez aussi faire appel à un graphiste, ce qui vous coûtera certes un peu plus, mais au moins, en théorie, il vous fournira une image équilibrée, et fonctionnelle.

N'oubliez pas, aussi, que les images que vous utilisez sont soumises à la loi de la propriété ! [loi du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985, codifiés dans le code de la propriété intellectuelle] Par conséquent, ne piochez pas sur les moteurs de recherches, mais pensez à acheter les droits des images (ou copyright) sur les sites spécialisés. Dernier point, méfiez-vous des blogs, les images y sont postées par des personnes qui ne les ont pas forcément crées et surtout qui n'en possèdent pas les droits commerciaux.

Mais quel type d'images ?

La mode, ici comme ailleurs, a un impact. Une couverture d'un roman sorti en 2014 ne sera pas la même que celle du même roman publié auparavant, et changera en fonction du pays. Sur ce point, il est amusant de constater les différence entre les couvertures anglaise et française. Mais c'est un autre débat.

Alors, comment savoir quel visuel est à la mode ?

Le mieux est encore de farfouiller dans les librairies, les médiathèques, ou encore sur les sites de vente en ligne et de regarder ce qu'il se fait par les professionnels. Certes, leurs couvertures ont coûté fort cher, et parfois les images qu'ils utilisent ont été créées pour eux, par des photographes. Ce conseil concerne leur façon d'agencer les images et les titres, les couleurs utilisées, et surtout les effets de mode. Il faut paraître, et pouvoir mettre son livre à côté des leurs sans qu'il ne dénote.

D'ailleurs, faut-il absolument une image ?

Ce point est plus délicat. Selon leurs lignes éditoriales, les grandes maisons ont des habitudes, certaines usent d'un bandeau, pour le nom de l'auteur ou contenant justement l'image, d'autres préfèrent des images en pleine page. Sans oublier les couvertures typiques des maisons comme Grasset (jaune et sobre) ou encore Gallimard (blanche avec un liseré rouge). Là, pas d'images, le poids des mots ! (parfois assez lourds, les mots, ce qu'ils revendiquent faisant preuve de snobisme)

Mais pour terminer avec ces couvertures sobres, le constat des ventes de livres est éloquent (Les meilleures ventes — Hebdo ipsos) et les romans présentant un visuel emportent les suffrages. Le choc des photos dépasse donc le poids des mots... (oui, d'accord elle était facile)

En parlant de mots, une petite règle semble avoir son importance, d'après les professionnels du milieu : la 12/75. Non, je ne parle pas de taille du livre, mais bel et bien du nombre de mots qu'il faudrait respecter pour la couverture globale, soit 12 pour le titre, sous-titre éventuel et noms d'auteur et de maison d'édition en première page de couverture, et 75 pour tout ce que l'on veut placer à l'arrière. Pourquoi ? Si vous trouvez la réponse, n'hésitez pas à commenter...

En tous les cas ces 87 mots sont primordiaux, il faut donc les mettre en évidence. L'utilisation d'une écriture compliquée et illisible est donc à bannir. Le texte doit être clair, aguicheur, aussi et ne pas jurer avec l'image.

Donc, en résumant, une couverture avec un visuel de qualité et peu de texte.

Reste à déterminer quelle image ?

Celle-ci doit apporter au futur lecteur plusieurs informations sur le roman et son auteur. Elle complète le titre, et donne des indications sur l'histoire, telles que la nature (romance, fantastique, historique, roman territorial...), le genre, etc. De ce fait, la couverture d'un roman policier ne sera pas la même que celle d'une romance. Il faut voir la couverture comme une bande-annonce. Elle joue le même rôle que cette dernière, influençant le lecteur, stimulant sa curiosité.

Avant même la lecture du résumé, elle envoie un message subliminal, et permet au lecteur d'identifier l'objet. Par exemple, si votre livre parle d'un ange et que ce dernier n’apparaît pas sur l'image, vous perdrez des ventes. D'un autre côté, d'autres lecteurs passeront devant le livre et en choisiront un autre, justement parce que cet ange va leur envoyer une image négative, relatif à l'appartenance du livre au monde fantastique, ou suite à un mauvais vécu littéraire.

L'image a donc une grande importance. Les informations qu'elle présente permettent au futur lecteur d'imaginer l'histoire, de se l'approprier. Elle suscite l'envie en donnant l'idée générale.

C'est tout le travail que nous sommes en train de réaliser avec l'éditeur de Cœurs Hybrides. Les idées ont été soumises à un graphiste, qui tente de satisfaire aux exigences ci-dessus, et les impératifs éditoriaux.

Cette couverture vous sera bien sûr présentée, dès qu'elle sera validée. 
Après le long travail d'écriture, après la rencontre de ce texte avec un éditeur, vient le temps de la construction, autrement dit de la transformation du manuscrit en roman. Les éditions Sudarènes m'ont donc demandé, dans l'optique de cette publication, de leur fournir quelques éléments qui permettront à leur équipe de travailler sur ce projet. Tout d'abord, une biographie. Pas trop difficile, qui se connaît mieux que sois même ? Et puis, ce blog en contient déjà une, certes un peu longue pour figurer en quatrième de couverture.

Ensuite, proposer un résumé. Art complexe de la réduction, ce micro texte doit contenir les éléments primordiaux, sans dévoiler l'intrigue. Situer le roman, donner envie au lecteur de parcourir les pages, sans dévoiler l'intrigue... bref informer le lecteur sur le contenu du livre, créer un brin de suspens et susciter l'envie.

Mais est-ce bien à l'auteur de faire ce résumé ? Je ne le pense sincèrement pas. Du coup, je ne serais pas l'auteur de ce court texte et je me suis tournée vers mes amis bêta lectrices et correctrices, qui non seulement connaissent le roman, mais ont par moment proposé des arrangements.

Certains éditeurs préfèrent réaliser eux-mêmes ce résumé, d'autres laissent libre cours à l'auteur, vous trouverez un peu de tout, suivant les maisons d'édition. Pour la Complainte d'Irwam, c'est l'éditeur qui avait proposé le premier résumé, puis, lors de la réédition, ce sont des amies lectrices et blogueuses qui m'ont donné la nouvelle trame. 


Reste à savoir que mettre dans ce résumé, car la quatrième de couverture est fondamentale dans la conception d’un livre, puisqu'elle invite les lecteurs anonymes à acheter ce roman plutôt que celui du voisin. J'ai bien dit les anonymes, car les autres, ceux que je côtoie, liront ce livre quelle que soit cette dernière page. Mais ce sont bien les autres, ceux qui vont feuilleter le livre sur les étals des librairies qu'il faut séduire par ces quelques mots, et une belle couverture, dont je parlerai dans un autre article. 

Alors, que mettre dans ce résumé ? Il n'existe pas de recette miracle, de petites astuces éditoriales avec un listing à suivre.
« Elle doit créer le désir, oui, mais tout en ressemblant au livre : l’équilibre n’est pas toujours facile à trouver » nous dit Karina Hocine, directrice littéraire des éditions Jean-Claude Lattès. (source
Les différents conseils, glanés çà et là, sont pourtant éloquents : il faut se mettre à la place du lecteur et surtout ne pas lui vendre de la magie s'il n'y en a pas. Rester donc proche du sujet, de la tonalité et respecter le style de l'auteur. Certains iront même jusqu'à citer une phrase, un bout de texte... Bref, c'est assez vague comme indication.  

Du coup, que mettre ? Que conseiller aux miss qui vont réfléchir à ce sujet ? J'avoue que j'ai eu un peu de mal à trouver des informations mais voici ce que je peux leur proposer (source) : en premier, situer l'intrigue avec des notions de lieu, d'époque... le (ou les) personnage principal. Puis, évoquer le problème majeur du roman, sans trop en dire, enfin, créer le fameux suspens évoqué ci-dessus, en une phrase.

Car, une quatrième de couverture doit rester concise. Son but n'est pas, comme les synopsis de raconter l'histoire, mais, bel et bien, d'en donner un aperçu, une idée.

A ce jour, nous en sommes à la troisième version. Et non, je ne vous dévoilerai pas encore le sujet... vous le découvrirez bien assez tôt.