Bonjour.

Votre roman est écrit, le résumé est fait, que ce soit par vous-même ou par l'éditeur, il reste une étape des plus importantes : la couverture du livre !

On choisit souvent un livre grâce à sa couverture. Elle est le premier contact des lecteurs avec l'ouvrage, bien avant le résumé qui implique d'avoir saisi l'objet, de l'avoir retourné pour être lu.
Une personne passe environ 8 secondes à regarder la première de couverture d'un livre, et 15 secondes pour lire sa quatrième de couverture. Vous disposez donc de très peu de temps pour convaincre vos futurs lecteurs d'acheter le roman. (source

Huit secondes ! Autant dire qu'il faut accrocher le regard, stimuler l'envie, provoquer un émoi. 

Et bien sûr, le professionnalisme est de rigueur. Évitez les couvertures faites à la va-vite avec un mauvais logiciel, en collant trois images qui vous plaisent. Il existe de nos jours de nombreux logiciels de retouche photo, plus ou moins cher et performant. Vous pouvez aussi faire appel à un graphiste, ce qui vous coûtera certes un peu plus, mais au moins, en théorie, il vous fournira une image équilibrée, et fonctionnelle.

N'oubliez pas, aussi, que les images que vous utilisez sont soumises à la loi de la propriété ! [loi du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985, codifiés dans le code de la propriété intellectuelle] Par conséquent, ne piochez pas sur les moteurs de recherches, mais pensez à acheter les droits des images (ou copyright) sur les sites spécialisés. Dernier point, méfiez-vous des blogs, les images y sont postées par des personnes qui ne les ont pas forcément crées et surtout qui n'en possèdent pas les droits commerciaux.

Mais quel type d'images ?

La mode, ici comme ailleurs, a un impact. Une couverture d'un roman sorti en 2014 ne sera pas la même que celle du même roman publié auparavant, et changera en fonction du pays. Sur ce point, il est amusant de constater les différence entre les couvertures anglaise et française. Mais c'est un autre débat.

Alors, comment savoir quel visuel est à la mode ?

Le mieux est encore de farfouiller dans les librairies, les médiathèques, ou encore sur les sites de vente en ligne et de regarder ce qu'il se fait par les professionnels. Certes, leurs couvertures ont coûté fort cher, et parfois les images qu'ils utilisent ont été créées pour eux, par des photographes. Ce conseil concerne leur façon d'agencer les images et les titres, les couleurs utilisées, et surtout les effets de mode. Il faut paraître, et pouvoir mettre son livre à côté des leurs sans qu'il ne dénote.

D'ailleurs, faut-il absolument une image ?

Ce point est plus délicat. Selon leurs lignes éditoriales, les grandes maisons ont des habitudes, certaines usent d'un bandeau, pour le nom de l'auteur ou contenant justement l'image, d'autres préfèrent des images en pleine page. Sans oublier les couvertures typiques des maisons comme Grasset (jaune et sobre) ou encore Gallimard (blanche avec un liseré rouge). Là, pas d'images, le poids des mots ! (parfois assez lourds, les mots, ce qu'ils revendiquent faisant preuve de snobisme)

Mais pour terminer avec ces couvertures sobres, le constat des ventes de livres est éloquent (Les meilleures ventes — Hebdo ipsos) et les romans présentant un visuel emportent les suffrages. Le choc des photos dépasse donc le poids des mots... (oui, d'accord elle était facile)

En parlant de mots, une petite règle semble avoir son importance, d'après les professionnels du milieu : la 12/75. Non, je ne parle pas de taille du livre, mais bel et bien du nombre de mots qu'il faudrait respecter pour la couverture globale, soit 12 pour le titre, sous-titre éventuel et noms d'auteur et de maison d'édition en première page de couverture, et 75 pour tout ce que l'on veut placer à l'arrière. Pourquoi ? Si vous trouvez la réponse, n'hésitez pas à commenter...

En tous les cas ces 87 mots sont primordiaux, il faut donc les mettre en évidence. L'utilisation d'une écriture compliquée et illisible est donc à bannir. Le texte doit être clair, aguicheur, aussi et ne pas jurer avec l'image.

Donc, en résumant, une couverture avec un visuel de qualité et peu de texte.

Reste à déterminer quelle image ?

Celle-ci doit apporter au futur lecteur plusieurs informations sur le roman et son auteur. Elle complète le titre, et donne des indications sur l'histoire, telles que la nature (romance, fantastique, historique, roman territorial...), le genre, etc. De ce fait, la couverture d'un roman policier ne sera pas la même que celle d'une romance. Il faut voir la couverture comme une bande-annonce. Elle joue le même rôle que cette dernière, influençant le lecteur, stimulant sa curiosité.

Avant même la lecture du résumé, elle envoie un message subliminal, et permet au lecteur d'identifier l'objet. Par exemple, si votre livre parle d'un ange et que ce dernier n’apparaît pas sur l'image, vous perdrez des ventes. D'un autre côté, d'autres lecteurs passeront devant le livre et en choisiront un autre, justement parce que cet ange va leur envoyer une image négative, relatif à l'appartenance du livre au monde fantastique, ou suite à un mauvais vécu littéraire.

L'image a donc une grande importance. Les informations qu'elle présente permettent au futur lecteur d'imaginer l'histoire, de se l'approprier. Elle suscite l'envie en donnant l'idée générale.

C'est tout le travail que nous sommes en train de réaliser avec l'éditeur de Cœurs Hybrides. Les idées ont été soumises à un graphiste, qui tente de satisfaire aux exigences ci-dessus, et les impératifs éditoriaux.

Cette couverture vous sera bien sûr présentée, dès qu'elle sera validée.